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Les musées et les espaces d'arts

Ces différentes pages vous présentent quelques-uns des principaux musées ou espaces d'arts internationaux, en effet chacun de ces bâtiments reflètent bien l'architecture de la période durant laquelle il a été construit.

Musée Guggenheim de Bilbao

Frank O. GERHY
Bilbao, Espagne, 1991-97

Vue d'ensemble du musée avec une lumière rasante
Vue d'ensemble du musée avec une lumière rasante

La caractéristique principale de ce nouvel équipement est sans doute sa sculpturale couverture en titane qui au grès de la lumière du soleil, prend une teinte différente à chaque heure de la journée. Ce musée est composé d'une série de volumes interconnectés, certains de forme octogonale, recouvert de pierres calcaires, et d'autres courbés recouvert de la fameuse peau métallique en titane ( les courbes complexes étant conçues par ordinateur). De plus, ces différents volumes sont combinés avec des murs-rideaux en verre permettant l'entrée de la lumière dans l'édifice ce qui amènent une certaine transparence au musée.
Cet espace d'art est situé d'un coté, au niveau de la ria du Nervión, autrement dit 16 m en dessous de la cote de la ville, et de l'autre il est traversée à l'une de ses extrémités par le pont colossal de La Salve, une des principales entrées de la ville.
Comportant environ 11.000 m² d'espaces d'exposition, le musée est divisé en 19 galeries dont 10 d'entre elles ont une formes octogonales et un aménagement intérieur assez classique, et 9 ont une forme beaucoup moins conventionnelle et présentent une singulière irrégularité qui se manifestent à l'extérieur par un parement de titane. Les oeuvres exposées ont donc la liberté de s'exprimer, notons que la majorité des ouvres d'arts exposées sont prêter par le musée Guggenheim de New-York.

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Musée Guggenheim de New-York

Musée Guggenheim de New-York
Frank Llyod Wright
New-York, Etats-Unis, 1956-59

Vues vers le rez-de-chaussée et sa large fontaine.
Vues vers le rez-de-chaussée et sa large fontaine.

Conçu par le célèbre architecte américain dans la période des trente glorieuses, le musée Guggenheim de New-York casse les liens avec les tendances du mouvement de l'architecture moderne et représente le lien le plus poétique de tous ses travaux. Comme l'écrivait WRIGHT : "Ici, on trouve l'idéal que je propose pour l'architecture de l'âge de la machine".
Dans cette optique, introduisant une image organique des constructions, WRIGHT tenta d'inclure la même fonction au bâtiment que celle du monde de la nature, établissant un rapport dialectique entre la forme et la fonction.Plus concrètement, le musée Guggenheim s'inscrit dans la ville d'une façon antagoniste vis à vis des gratte-ciel de forme paralellepipédique, grâce a des formes circulaires qui se superposent ,dégageant ainsi des espaces d'exposition pour différents types d'ouvres, autour d'un vide fédérateur de forme cylindrique. La spirale ainsi crée grâce à une rampe, s'étale sur six niveaux autour de la plate-forme centrale du rez-de-chaussée où se situe une large fontaine.Ce musée est sûrement le complexe le plus original que l'histoire architecturale des musées n'a jamais vu, et où la symbiose de la forme du musée avec les oeuvres d'arts exposées est la plus difficile à gérer.

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Pavillon allemand pour l'exposition universelle de Barcelone de 1929

Ludwig MIES VAN DER ROHE
Barcelone, Espagne, 1929 puis 1981-86

Vue des différentes parois de verre et du bassin intérieur
Vue des différentes parois de verre et du bassin intérieur

L'architecture de ce pavillon, conçu par l'allemand Mies Van der Rohe, est sûrement l'une des plus visionnaires du début du siècle, en effet cet édifice est l'incarnation du modernisme de ces 100 dernières années. Une force se dégage de la simplicité de l'architecture de ce pavillon, la succession des plans verticaux suffisent à guider le visiteur. De plus, l'introduction du plan d'eau et du patio en tant qu'élément architecturés montre avec quel précision et travail, Mies a imaginé ce pavillon.
Dans cet édifice Ludwig Mies van der Rohe nous montre sa volonté de cacher la perspective, pour cela il place le niveau du sol de son bâtiment à 1.60 m par rapport au véritable sol ce qui représente la hauteur de l'oil humain, de plus il répercute ce procédé à l'intérieur du pavillon grâce au symétrie horizontale de l'onix dont l'axe se situe lui-aussi à 1.60 m. Mies amplifie cette absence de perspective grâce aux plans verticaux qui servent de séparation aux différents espaces.
Les matériaux utilisés sont aussi recherchés que l'architecture elle-même, en effet Mies a intégré au bâtiment 5 types de marbres différents, du travertin et de l'onix.
Ce bâtiment a réellement été une innovation architecturale pour son époque en effet on retrouve cette étonnante simplicité dans de nombreux édifices, de plus le mobilier intérieur, notamment les fauteuils "Barcelone" sont encore d'un étonnant modernisme à l'heure actuelle.
Notons enfin que après avoir été démonté à la fin de l'exposition universelle, ce pavillon a été reconstruit en 1981-86 avec l'autorisation de Mies van der Rohe, par les architectes Ignasi de Solà-Morales, Cristian Cirici, et Fernando Ramos.

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Musée d'art contemporain de Barcelone

Richard MEIER
Barcelone, Espagne, 1995

Vue d'un des nombreux jeux de lumière colorée
Vue d'un des nombreux jeux de lumière colorée

Inauguré en 1995 sur la Plaça dels Angels, ce vaste musée blanc a permis de redynamisé ce quartier de la partie nord d'El Raval.
Le "Museu d'Art Contemporàni de Barcelona" possède de nombreuses collections, présentées au rez-de-chaussée et au premier étage. Le choix du musée est de présenter des ouvres assez contemporaines, en effet, on retrouve des ouvres provenant d'une période s'étalant des années 40 aux années 80.
Coté architecture, on retrouve le style de Richard Meier, en effet, qualifié d'architecte "blanc", il propose aux visiteurs un musée organisé assez simplement. Une rampe droite, présente le long de la façade de verre, dessert les différents niveaux, en ayant un point de vue vers le grand vide fédérateur qui lie les différents espaces. Contrairement à la rampe, les salles où sont présentes les ouvres d'art ne sont exposées à la lumière naturelle, mais ont un éclairage très étudié et contrôlé.
Les matériaux utilisés sont très limités comme toujours chez Meier, en effet, la quasi-totalité des murs intérieurs ou extérieurs sont en béton blancs, mis à part quelques-uns où le verre utilisé sous forme classique ou de pavés de verre permet de créer des jeux de lumière. D'ailleurs l'architecte américain utilise les pavés de verre même pour certains planchers, ce qui crée un mouvement lorsqu'on regarde le plafond.
En ce qui concerne les oeuvres exposées, elles sont nombreuses et diverses et souvent assez ludiques, où le visiteur intéragit avec l'objet créant ainsi un mouvement qui peut-être visuel, sonore ou physique.

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